Samedi 07 mars 2020 – A l’heure où les jonquilles et les virus en forme de couronne pointent le bout de leurs nez, nos juniors reçoivent les joueurs d’ANTONY pour cette 12è et antépénultième journée de championnat. Nous les avions laissé empêtrés dans le bourbier du Creusot et dans une spirale de défaites des plus inquiétantes. La réception des banlieusards, qui nous avaient passé un 33-8 retentissant à l’aller en déployant un jeu splendide, n’a donc rien pour rassurer nos joueurs et leur staff.
Mais à l’heure de rentrer sur le rectangle vert, une éclaircie surplombe les visages déterminés et volontaires de nos messins. On dirait bien qu’ils veulent effacer le brin de condescendance affiché par les parigots peut-être un peu trop sûrs de leur rugby. Et dès l’entame de la rencontre, Metz est dans son match. La défense est agressive et ne permet pas à ANTONY de déployer ses forces offensives. Après à peine deux minutes, le jeu est arrêté près d’une demi-heure afin de pouvoir évacuer un joueur adverse commotionné. Mais cette cassure ne viendra pas entamer les velléités messines. Le jeu s’équilibre au milieu du terrain et chaque équipe rate sa pénalité aux 10è et 15è minutes. Les joueurs d’Antony déjouent face à la pression messine. Nos juniors vont même jusqu’à récupérer des ballons en mêlée adverse. De plus, notre jeu au pied est énorme en permettant de repousser le ballon dans les 22 adverses. De l’approximation en touche (ah bon ?) ne nous permet toutefois pas de bonifier notre jeu de conquête. Mais ANTONY réussit enfin à revenir dans notre camp et profite d’une pénalité pour enfin ouvrir le score (0-3, 28è). Mais aujourd’hui METZ est dans la place et répond immédiatement en faisant vivre le ballon sur l’aile et plante son premier essai (5-3, 31è). La mi-temps est sifflée sur ce score.
Dès l’entame de la seconde mi-temps, METZ poursuit son gros travail de harcèlement. A croire que les joueurs d’ANTONY jouent avec les coudes, coronavirus oblige, tant ils déjouent et commettent de nombreuses fautes. METZ en profite même pour passer trois nouveaux points sur pénalité (8-3, 41è). Et que dire trois minutes plus tard quand METZ plante son deuxième essai avec ses arrières déchaînés en trouvant des ouvertures après que ses bombardiers, ou plutôt les « avants » en terme rugbystique, aient épuisé les lignes ennemies.(15-3, 44è). Piqué dans son orgueil, ANTONY comprend alors que le match pourrait lui échapper et vient passer les vingt dernières minutes de la rencontre dans le camp messin. Nos juniors semblent émoussés mais tiennent bon…jusqu’à deux minutes de la fin lorsque ANTONY trouve finalement l’ouverture et se dépêche de transformer (15-10, 68è). Mais aujourd’hui les Dieux de l’Ovalie ont choisi leur camp : celui de l’envie et de l’abnégation. ANTONY apprendra à ses dépens qu’au rugby le sérieux et la concentration sont des valeurs fondamentales, surtout face à une bête blessée.
Nos juniors ont livré aujourd’hui une prestation XXL face à un cador du groupe et se sont fait un bien fou au niveau de la caboche. Ça tombe bien, dans quinze jours il s’agira d’aller chercher des points dans Paris histoire d’arrêter définitivement de nous bassiner avec cette histoire : METZ mérite et se doit de jouer en National 2 ! Et pour cela, faisons confiance à ce groupe talentueux de joueurs et aux coachs dont seul le travail à l’unisson permettra de garantir la réussite de notre groupe.
Rugby Club Metz Moselle – Honneur – Envie – Combat
